Infiltration accidentelle dans les tissus sous-cutanés ou intra-dermiques lors d’une administration IV de produits de chimiothérapie.
Principaux antimitotiques en cause
Médicaments responsables de nécrose sévère
Actinomycine, Amsacrine, Caryolysine, Cisplatine, Carboplatine, Daunorubicine, Doxorubicine, Epirubicine, Idarubicine, Mitomycine, Mitoxantrone, Vinblastine, Vincristine, Vindésine, Vinorelbine
Médicaments responsables d’irritation
Carmustine (BICNU), Cyclophosphamide, Dacarbazine, Docétaxel, Ifosfamide, Melphalan, Oxaliplatine, Paclitaxel, Thiotépa
Médicaments n’entrainant pas de réactions sévères
Asparaginase, Bléomycine, Cladribine, Cytarabine, Etoposide, Fluorouracile, Fludarabine, Gemcitabine, Irinotecan, Méthotrexate, Mitoguazone (MethylGAG), Topotecan.
Expression clinique
Douleur au point d’injection avec perception d’une brûlure et l’absence de retour veineux dans la tubulure.
Rechercher induration ou œdème —> nécrose cutanée pouvant requérir une résection des tissus nécrosés, des incisions de décharge et des greffes cutanées.
Prise en charge
Prévention: vérification systématique de la perméabilité veineuse avant et pendant l’injection.
Traitement:
. arrêter immédiatement la perfusion;
. ré-aspirer 5 ml de sang contenant le produit par l’aiguille laissée en place;
. infiltrer la zone par du sérum physiologique additionné de dexaméthasone (4 mg/ml) et tenter de réaspirer;
. appliquer localement des pansements froids (anthracyclines) ou chauds (vinca-alcaloïdes) et des corticoïdes en crème.